Maxime Potfer, Beverage Manager du groupe l’Experimental Cocktail Club à Paris.
Te rappelles-tu ta première rencontre avec Dolin ?
Elle s’est faite en deux temps. En 2011, à mon arrivé au bar du Plaza Athénée, j’avais pour objectif d’en connaître le maximum sur les spiritueux afin intégrer le monde du cocktail. Pour la partie vermouth, on m’a parlé du Dolin, premier vermouth français qui m’a tout de suite interpellé même s’il n’était pas présent au bar du palace. Mais c’est lors de mon embauche à l’Experimental Cocktail Club en Janvier 2013 que j’ai apprivoisé tous ses arômes. L’« ECC » a toujours eu un rôle prescripteur, notamment sur les alcools, comme Dolin a pu l’être à l’époque.
Quel(s) produit(s) Dolin as-tu sur tes étagères ?
Les trois vermouths blanc, rouge, dry dans pratiquement tous les établissements depuis la création du groupe. Et également le génépi dans quelques-uns de ses bars.
Quel type de cocktail travailles-tu avec Dolin ? Classiques ? Créations ?
Le Dolin a la faculté d’être un très bon liant entre certains ingrédients. Pour les cocktails classiques, j’ai une prédilection pour l’Adonis à base d’orange bitters et de parts égales de sherry Olorosso et Dolin rouge. L’acidité de ce vermouth sublime les saveurs de ce short drink. Pour le Dolin dry, je suis un partisan d’un Gibson avec une vodka polonaise à base de pomme de terre au goût plus riche, accompagné d’un oignon en saumure ou vinaigré. Question création, je partirai sur l’un de mes cocktails fétiches « Perpette les Olivettes » composé de roquette pilée, de sirop d’orgeat maison, de jus de citron vert, de pisco infusé aux olives noires et du Dolin dry qui met vraiment en lumière le vineux du pisco, la texture de l’orgeat et la salinité de l’olive.
Es-tu un adepte de cette nouvelle tendance de cocktail food pairing ?
Le cocktail est rentré aujourd’hui dans les mœurs en France et trouve doucement sa place à table en allégeant son degré alcoolique. A ce jour, le food pairing est utilisé pour complimenter un plat et non pas dans un esprit d’association de saveurs entre le solide et le liquide. Dans l’avenir, je pense que l’on trouvera un équilibre entre la gastronomie et la mixologie. Peut-être faudra t’il qu’un jour un barman crée un lieu où le cocktail est servi dans un contexte de restaurant, sur une nappe blanche accompagné d’un service smoking trois pièces afin de renverser les a-priori et pour mettre en avant le travail réalisé lors de la conception d’un cocktail.